Nous ne pouvons pas vivre sans dormir et nous n’avons pas encore trouvé d’être vivant qui soit capable de le faire. Au-delà d’une simple absence d’éveil, le sommeil est un phénomène actif indispensable au bon fonctionnement du cerveau. Pourtant, un tiers des français est aujourd’hui concerné par les troubles du sommeil tels que l’insomnie chronique (16 % des Français) ou les apnées du sommeil (5 % des Français)[1].

Manque d’attention, perte de la mémoire, hypertension artérielle, diabète, obésité, dépression,

diminution des défenses immunitaires, altération de la vision, accidents domestiques, du travail ou encore de la route, sont autant de conséquences aux troubles du sommeil.

Les pathologies liées au sommeil sont nombreuses mais aussi variées par leurs symptômes. Pour faciliter le dialogue avec votre médecin, vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des troubles du sommeil les plus fréquents.

LES SIGNES DES TROUBLES DU SOMMEIL

Quels sont les principaux signes de troubles du sommeil ?

  • Difficultés d’endormissement Difficultés d’endormissement
  • Éveils durant la nuit Éveils durant la nuit
  • Réveils précoces le matin Réveils précoces le matin
  • Fatigue au réveil Fatigue au réveil
  • Somnolence durant la journée Somnolence durant la journée

Les Troubles du Sommeil

INSOMNIE

« Je ne dors pas ou très peu durant la nuit et je souffre du manque de sommeil en journée »

 

L’insomnie se caractérise par une difficulté à s’endormir et/ou à se rendormir, survenant au moins 3 fois par semaine et impactant la qualité de vie de la personne qui en souffre : fatigue, troubles de la concentration ou de la mémoire, irritabilité, etc.[2]. Si ces difficultés de sommeil évoluent depuis au moins 3 mois, cette pathologie est qualifiée d’insomnie chronique. Il ne s’agit donc pas d’un simple allongement du temps d’endormissement : celui-ci est vécu péniblement dans l’insomnie.

 

Souvent déclenchée par un événement stressant, l’insomnie se perpétue le plus souvent par des comportements qui vont contribuer à la stimulation de l’éveil tels que des ruminations ou encore des efforts d’endormissent, indépendamment du contexte initial. Pour autant, elle peut aussi être associée voire liée à un trouble du sommeil organique tel que le syndrome des jambes sans repos ou le syndrome d’apnées du sommeil dont le traitement est susceptible d’apporter un bénéfice sur la qualité du sommeil.

 

Un traitement médicamenteux peut être indiqué dans certains cas mais le traitement de référence de l’insomnie repose désormais sur la Thérapie Comportementale et Cognitive : il s’agit d’une thérapie brève dont les études ont démontré une meilleure efficacité, sur le long terme, comparativement aux somnifères[3].

 

Enfin, il convient de distinguer l’insomnie d’un « mauvais sommeil » lié à la perturbation de l’environnement ou une mauvaise hygiène de sommeil. Découvrez les habitudes à adopter pour mieux dormir.

 

Vous pensez souffrir d’insomnie : parlez-en à votre médecin traitant ou généraliste, des solutions existent afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

LE SYNDROME D’APNEES DU SOMMEIL

« Mon conjoint m’entend reprendre ma respiration brutalement, je ronfle, et je peux avoir un sentiment d’étouffement au cours de la nuit. »[4].

 

Le syndrome d’apnées du sommeil se caractérise par des arrêts et/ou des diminutions de la respiration pendant la nuit entraînant des baisses du taux d’oxygène et un sommeil de mauvaise qualité[5]. Les mécanismes sont nombreux et peuvent être neurologiques et/ou anatomiques, avec un facteur héréditaire. Mais de nombreux éléments tels que la prise d’alcool, l’obstruction nasale, la position du sommeil ou encore le surpoids peuvent aggraver les apnées.

 

Ce syndrome perturbe grandement le sommeil entraînant troubles de l’attention, irritabilité, somnolence excessive en journée et les apnées du sommeil peuvent aussi déclencher ou aggraver certaines maladies comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, les arythmies cardiaques, etc.[6]

 

Vous pensez être atteint d’un syndrome d’apnées du sommeil ? Testez votre risque grâce aux questionnaires en ligne disponibles sur ce site. Parlez-en à votre médecin afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

LES PARASOMNIES

« Mon entourage me dit que je me lève pendant mon sommeil, que je parle ou que j’agis bizarrement mais je ne me souviens de rien »

 

La parasomnie est définie par un comportement anormal pendant le sommeil tel que : le somnambulisme, le grincement des dents, les terreurs nocturnes, l’énurésie (pipi au lit) ou encore la somniloquie (parler en dormant)[7]. Dans certains cas, le dormeur peut même « vivre son rêve » et avoir un comportement de défense ou d’agression. Ces troubles ont lieu pendant la phase de sommeil lent profond, ne laissant aucun souvenir des événements de la nuit à la personne qui les vit, ou pendant le sommeil paradoxal, ou au contraire, les souvenirs sont bien présents.

 

Dans la majorité des cas, ces troubles sont bénins et ont pour conséquence d’altérer et de dégrader le sommeil du conjoint ou de l’entourage[8].

 

Vous pensez souffrir de parasomnie ? Parlez-en à votre médecin afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

 

Découvrez nos conseils et bonnes pratiques à l’attention de votre entourage.

LES TROUBLES DU RYTHME JOUR - NUIT

« J’ai tendance à rester éveillé tard la nuit et à avoir des difficultés à rester alerte en journée ou je m’endors tôt mais je me réveille au beau milieu de la nuit »

 

Les troubles du rythme jour-nuit, ou aussi appelés troubles du rythme circadien, sont liés à un dérèglement de l’horloge interne, située dans le cerveau, dont le rôle est de programmer nos horaires de sommeil[9]. Ainsi, certains individus sont excessivement « couche-tard / lève-tard » tandis qu’à l’inverse, d’autres sont « couche-tôt / lève-tôt ». Ce dérèglement est en partie d’origine génétique mais il peut aussi être entretenu par des comportements liés à une exposition à la lumière inadéquate comme l’exposition prolongée aux écrans le soir ou le travail de nuit. En effet, la lumière constitue le principal facteur de régulation de notre horloge interne.

 

Un trouble du rythme circadien peut impacter la qualité de vie car il entraîne une dette de sommeil liée à l’inadéquation entre le rythme de sommeil physiologique et les contraintes socio-professionnelles.

 

Le traitement d’un trouble du rythme circadien repose essentiellement sur la prise de mélatonine à des horaires particuliers, éventuellement associée à des séances de luminothérapie.

 

Vous pensez souffrir d’un trouble du rythme jour-nuit ? Parlez-en à votre médecin afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

LE SYNDROME DES JAMBES SANS REPOS

« Allongé ou assis, j’ai une sensation désagréable dans les jambes et les bouge constamment, ce qui m’empêche de m’endormir »

 

Le syndrome des jambes sans repos, aussi appelé Maladie de Willis-Ekbom, se caractérise par le besoin de bouger sans arrêt les jambes lorsque la personne est au repos, notamment le soir et la nuit [10]. Cela lui permet de se soulager de sensations désagréables d’impatience tels que des fourmillements, des démangeaisons voire des douleurs.[11].

 

De nombreux facteurs ont un impact sur le déclenchement du syndrome des jambes sans repos : insuffisance de fer, diabète, insuffisance rénale, grossesse, certaines prises de médicaments, consommation de boissons excitantes (café, thé, sodas), tabagisme, hérédité, etc.

 

A terme, le syndrome des jambes sans repos entraîne des difficultés d’endormissement voire des insomnies, des troubles de l’humeur, dégradant la vie quotidienne et, à termes, la santé du patient[12].

 

Vous pensez souffrir du syndrome des jambes sans repos ? Parlez-en à votre médecin afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

EPILEPSIE NOCTURNE

L’épilepsie est une pathologie liée à une activité électrique anormale causée par une lésion cérébrale. Elle se caractérise par des crises dites partielles ou généralisées au cours de la vie de celui qui en souffre[13]. Si les crises partielles n’entrainent pas de rupture de conscience, les crises généralisées sont elles plus spectaculaires : chutes, raideurs, secousses convulsives, cris, évanouissements, etc.

 

Les épilepsies frontales nocturnes se manifestent uniquement la nuit. Ces dernières se caractérisent par des contractions musculaires involontaires durant le sommeil[14].

 

Elles peuvent avoir des conséquences cognitives (trouble de la mémoire et de l’attention), psychologiques (stress, anxiété, colère) et sociales (isolement).

 

Vous pensez souffrir d’épilepsie nocturne ? Parlez-en à votre médecin spécialiste afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

L’HYPERSOMNIE IDIOPATHIQUE

« Dès que j’ai l’occasion, je dors ou je trouve un moyen pour aller dormir »

 

L’hypersomnie idiopathique est définie par un besoin irrépressible de dormir pendant la journée (somnolence diurne excessive) et ce, malgré une nuit de sommeil correcte[15]. Il faut savoir différencier l’hypersomniaque idiopathique du grand dormeur, qui lui dormira plus de 9h par nuit mais ne sera pas gêné au cours de la journée.

 

La somnolence excessive peut s’avérer handicapante sur le long terme et les conséquences sur le quotidien sont bien présentes. Elle a un impact fort sur la vie sociale de la personne qui en souffre : manque de vigilance et de concentration, risques d’accidents domestiques, du travail ou de la route, isolement, etc.

 

Vous pensez souffrir d’hypersomnie idiopathique ? Parlez-en à votre médecin afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

LA NARCOLEPSIE

« Je suis saisi par un besoin irrépressible de sommeil et il m’arrive soudainement de tomber alors que j’éprouve une émotion forte »

 

La narcolepsie se caractérise par une somnolence irrépressible, qui empêche le maintien de l’éveil[16]. Les muscles peuvent se relâcher à la suite d’une émotion forte telle qu’un fou-rire ou la surprise, entrainant une chute[17]. Des paralysies du sommeil et des hallucinations peuvent avoir lieu lors de l’endormissement ou au réveil.

 

La narcolepsie est la conséquence d’un manque d’orexine (appelée aussi hypocrétine), hormone indispensable à l’éveil[18].

 

Cette pathologie entraîne des difficultés de vigilances accrues et par conséquent, augmente nettement les risques d’accidents domestiques, du travail et de la route, ainsi que des difficultés d’apprentissage et socio-professionnelles. De plus, la cataplexie, ou la perte de tonus musculaire, peut amener à des chutes plus ou moins graves.

 

Une personne de votre entourage ou vous-même pensez souffrir de narcolepsie ? Parlez-en à votre médecin afin qu’il vous oriente vers la prise en charge la plus adaptée.

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